Partout en Turquie, le ney (la flûte de roseau) ainsi que le daf (tambour sur cadre), sont les compagnons indispensables des réunions de chants spirituels. De cette flûte oblique, dont on joue assis en tailleur, sur les talons ou debout, sort une mélodie plaintive, allégorie du chagrin de l’âme séparée de Son Créateur et envoyée dans le monde terrestre. Djalal ad-Dîn Rûmi introduit son poème le Mathnawî, par la métaphore du roseau dont il chante la nostalgie et le désir de retourner à la Source. Séparée de son lit de roseaux, comme l’Etre Humain l’a été de Dieu, le ney y pleure la séparation d’avec son lieu originel :
« Entends ce doux récit que nous livre le Ney : De la rupture il plaint la douleur non pareille Il dit : Depuis qu’on me coupa de mon marais, jadis, Les humains, homme et femme, à mes maux compatissent. J’entonne de mon cœur la dolente élégie, Et, par l’écho de chants, traduit sa nostalgie. En son errance, ainsi, le cœur de l’homme incline, Irrépressiblement, vers sa prime origine. » (Traduction extraite du livre : "l'amour universel, un cheminement soufi") Lire la suite ....
1 Commentaire
agnès
25/10/2016 12:19:26
Bel article, qui nous transporte vraiment ailleurs...
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