Sa haute silhouette élancée m’interpelle : « Viens, viens auprès de moi voir qui repose à mes pieds ! ». Son port majestueux, son allure fière et droite m’attirent, m’invitent à le rejoindre. Mes pas se dirigent vers lui alors que mon regard suit le doux balancement de sa cime, pointant de sa hauteur comme un ailleurs, une autre vie, promesse d’un infini bien au-delà du ciel. Tel le phare signalant aux marins la proximité du port, mon ami le cyprès est le repère manifeste de la présence d’une stèle, sépulture isolée dans un coin de jardin ou bien d’un cimetière en bordure de route. Cette mort signalée me demeure familière, souvenir du temps de mon enfance, où, de retour de l’école, nous traversions chaque jour un grand cimetière planté de nobles arbres dont les senteurs boisées avaient l’odeur des forêts. Ces lieux apprivoisés sont omniprésents dans le vieux Bursa. Catégorie : Incontournables
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